vendredi 10 juin 2016

Dimanche 13 mai 2007 : Brise-Barre – carrefour du Sanglier.

De retour à Brise-Barre, nous sommes à nouveau observés attentivement pendant tout le temps où je me prépare. Depuis la maison, et même depuis le verger de l’autre côté de la route, pour mieux voir…
Le GR 13 s’élève à travers prés, fait un large détour pour éviter la route avant de rejoindre Nargis. J’effectue cette portion avec Oscar. On traverse le village, on aboutit à une impasse de petites maisons basses coincées contre le canal. Par le chemin de halage, on parvient au pont qui enjambe la voie d’eau. Viviane nous attend en bord de route. Ensemble, nous franchissons en Boxer la vallée du Loing, gagnons la rive droite à Fontenay-sur-Loing dont nous dépassons les lotissements.
Je continue à pied sur une allée toute droite qui gagne un bois de peupliers. Derrière les arbres, j’aperçois le camping où nous avons passé la nuit. Je franchis la Cléry sur une passerelle, traverse Ferrières-en-Gâtinais, ancienne capitale religieuse du Gâtinais, village médiéval harmonieux avec une  église abbatiale classée Monument historique.
A la sortie du village, je rattrape un groupe de randonneurs qui s’engage comme moi entre prés et bois. Je mets du temps à doubler tout ce monde. Le sentier se dirige vers la zone humide inondable de la Cléry, contourne le village de Griselles et atteint le Moulin des Aulnes. Le site est aménagé en gîte et maison d’hôte sur la Cléry, dans un environnement frais et ombragé. Viviane et Oscar m’y rejoignent et nous gagnons ensemble Bois-le-Roi après une jonction avec le GR 132.
Nous mangeons dans le camping-car à la sortie du village.

Le sentier va parcourir maintenant la forêt domaniale de Montargis, poumon vert du Gâtinais.
La forêt s’étend sur 4061 hectares d’un seul tenant, avec une seule et unique clairière, en son centre, d'une superficie de 232 hectares : le village de Paucourt, délimité par un « fossé périmètre ». Cette clairière a une histoire bien particulière. Elle doit son existence à un défrichement néolithique remontant à 5000 à 2500 ans avant J-C.
Appelée « Buisson de Paucourt » jusqu'à la fin du XVIe siècle, la forêt de Montargis est un lieu foisonnant d'histoires et de légendes.
C'est essentiellement une forêt de feuillus, où cohabitent chênes, charmes et hêtres. Le chêne y est l'arbre roi. Sur son flanc ouest, plus sableux et filtrant, des pins sylvestres, laricio et douglas ont été implantés au XIXe siècle. 
Je m’engage dans cette forêt de plaine parcourue de routes et allées perpendiculaires et parallèles. Je longe une zone humide et marécageuse que colonisent des espèces végétales spécifiques.


Après le carrefour de Bourgogne, je passe à la Pierre du Gros Vilain. C’est un petit menhir néolithique de 1,80 mètre de hauteur, constitué de poudingue à silex, qui témoigne d'une occupation humaine fort ancienne de la forêt de Montargis. Datant de 5000 à 2000 ans avant J-C, il fut certainement érigé lors du défrichement de la forêt qui a donné naissance à la clairière de Paucourt.
Derrière le menhir, par un léger dénivelé, le GR descend en un étroit sentier forestier et rejoint une des allées rectilignes. Traversant la route de la Fontaine aux Lorrains, il atteint le carrefour du Sanglier, sur la route traversière menant à Paucourt. J’y retrouve Viviane et Oscar.

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