Nous avons passé la nuit dans un sympathique camping à la ferme,
non loin du lac des Settons.
Je
me mets en route à 9h30.
Le
GR 13 va franchir la digue en pierre et longer la rive ouest du lac des Settons
par un beau sentier sous une forêt d’automne qui perd ses dernières feuilles.
Le soleil peine à pointer derrière un voile nuageux. En ce dimanche matin, le
silence autour du lac est absolu. Des pontons de bois permettent de traverser
les passages marécageux.
C’est
à Chevigny que je quitte la berge du lac. Après le hameau de Grosse, je longe
des prés et des bois et je pénètre en forêt. Le sentier se rapproche du cours supérieur
de la Cure qui se
dirige vers le lac. Les chemins sont boueux, les ornières inondées. Je réussis
à passer, parfois au prix de quelques acrobaties scabreuses en m’agrippant aux
branches, ou alors par un détour hors du chemin.
Je
rejoins une voie charretière qui gagne le hameau de la Chaise. A midi, j’y retrouve
Viviane sur la place. Nous suivons le GR en voiture jusqu’à une tour de
télécommunications qui domine le village.
Lorsque
je reprends ma randonnée, à 14h40, une légère bruine accroît l’humidité. Le
plafond reste définitivement gris dans une forêt déjà hivernale.
Je
franchis de nombreux ruisseaux par des
gués rudimentaires, généralement des pierres à fleur d’eau. Avec une pluviométrie importante, un sol imperméable,
le Morvan est un château d’eau, tout ruisselant de rus et de rivières. « De granite, d’eau et de forêt, tel
est le Morvan » (Guide du Routard)…
Je
traverse le hameau de la Grange Vermoy ,
aux belles maisons de granite. Je franchis à gué le ruisseau du Vernay. Par une
montée raide, j’atteins en pleine forêt la limite départementale et je passe en
Saône-et-Loire.
Je
poursuis sous une haute futaie de conifères dans la forêt domaniale d’Anost et
j’atteins un plateau à 750 m
d’altitude. Après un chalet de chasseurs dans une clairière, j’entame la
descente sous forêt. L’obscurité commence à tomber. D’autre part, les feuilles
mortes qui jonchent le sol et dissimulent les aspérités du terrain et les
pierres traîtresses rendent le sentier glissant.
Il
est 17h25 lorsque j’atteins le hameau de Joux, à l’entrée d’Anost. Oscar, quand il m’aperçoit,
essaie de courir vers moi. Mais que c’est dur ! Viviane, transie,
commençait à s’inquiéter. Nous décidons de rentrer à la maison, ce qui n’était
pas prévu …
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