vendredi 10 juin 2016

Dimanche 15 novembre 2009 : Lac des Settons – Anost.

Nous avons passé la nuit dans un sympathique camping à la ferme, non loin du lac des Settons.

Je me mets en route à 9h30.
Le GR 13 va franchir la digue en pierre et longer la rive ouest du lac des Settons par un beau sentier sous une forêt d’automne qui perd ses dernières feuilles. Le soleil peine à pointer derrière un voile nuageux. En ce dimanche matin, le silence autour du lac est absolu. Des pontons de bois permettent de traverser les passages marécageux.
C’est à Chevigny que je quitte la berge du lac. Après le hameau de Grosse, je longe des prés et des bois et je pénètre en forêt. Le sentier se rapproche du cours supérieur de la Cure qui se dirige vers le lac. Les chemins sont boueux, les ornières inondées. Je réussis à passer, parfois au prix de quelques acrobaties scabreuses en m’agrippant aux branches, ou alors par un détour hors du chemin.
Je rejoins une voie charretière qui gagne le hameau de la Chaise. A midi, j’y retrouve Viviane sur la place. Nous suivons le GR en voiture jusqu’à une tour de télécommunications qui domine le village.

Lorsque je reprends ma randonnée, à 14h40, une légère bruine accroît l’humidité. Le plafond reste définitivement gris dans une forêt déjà hivernale.
Je franchis de nombreux ruisseaux  par des gués rudimentaires, généralement des pierres à fleur d’eau. Avec une pluviométrie importante, un sol imperméable, le Morvan est un château d’eau, tout ruisselant de rus et de rivières. « De granite, d’eau et de forêt, tel est le Morvan » (Guide du Routard)…
Je traverse le hameau de la Grange Vermoy, aux belles maisons de granite. Je franchis à gué le ruisseau du Vernay. Par une montée raide, j’atteins en pleine forêt la limite départementale et je passe en Saône-et-Loire.
Je poursuis sous une haute futaie de conifères dans la forêt domaniale d’Anost et j’atteins un plateau à 750 m d’altitude. Après un chalet de chasseurs dans une clairière, j’entame la descente sous forêt. L’obscurité commence à tomber. D’autre part, les feuilles mortes qui jonchent le sol et dissimulent les aspérités du terrain et les pierres traîtresses rendent le sentier glissant.

Il est 17h25 lorsque j’atteins le hameau de Joux, à l’entrée d’Anost. Oscar, quand il m’aperçoit, essaie de courir vers moi. Mais que c’est dur ! Viviane, transie, commençait à s’inquiéter. Nous décidons de rentrer à la maison, ce qui n’était pas prévu …

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